Partager la publication "Le président du Congo – Brazzaville, Denis Sassou Nguesso nomme son fils parmi le nouveau gouvernement"
Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a choisi un nouveau gouvernement qui comprend son fils ainsi qu’un chef de l’opposition, selon un communiqué lu à la télévision publique.
Le gouvernement précédent a démissionné plus tôt ce mois-ci dans le cadre d’une procédure procédurale après que Sassou Nguesso, l’un des dirigeants les plus anciens du monde, ait facilement remporté un cinquième mandat lors des élections de mars lorsque son principal opposant est décédé du Covid-19 le jour du scrutin.
Le nouveau gouvernement compte 36 membres dont quatre ministres et huit femmes, a annoncé samedi soir le communiqué officiel.
Le fils du président, Denis Christel Sassou Nguesso, dirigera le nouveau ministère de la coopération internationale et des partenariats public-privé.

En juillet dernier, l’ONG Global Witness a déclaré que les procureurs fédéraux américains enquêtaient sur l’homme de 46 ans pour détournement de fonds présumé de plusieurs millions de dollars de la société publique nationale du pétrole du Congo.
Son père de 77 ans dirige des régimes autoritaires dans ce pays d’Afrique centrale depuis 1979 – avec une brève interruption au début des années 1990 – et des changements constitutionnels pourraient le maintenir au pouvoir jusqu’en 2031.
Le fils de Sassou Nguesso est l’un des 11 nouveaux venus dans l’administration.
Le professeur de philosophie Honoré Sayi, qui avait présidé le plus grand groupe d’opposition du Congo, l’Union panafricaine pour la social-démocratie, sera ministre de l’Énergie.
Rigobert Roger Andely, ancien banquier de la même région nord de la Cuvette que le président, reprend à nouveau le poste de ministre des Finances, poste qu’il a occupé de 2002 à 2005.
Sept personnes ont été licenciées, dont Henri Djombo qui était ministre depuis 1997 et Yvonne Adelaide Mougany qui était au gouvernement depuis 2002.
Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, qui a été nommé mercredi après que son prédécesseur eut présenté la démission de son gouvernement le 6 mai, a reçu l’ordre de mettre la nouvelle équipe au travail « sans délai ».
Parmi les défis auxquels le nouveau gouvernement est confronté, citons la résolution des retards de paiement des pensions de retraite et des bourses pour les étudiants universitaires.
Parmi les autres défis économiques, citons la gestion de la dette publique, qui représentait 87% du PIB du pays en 2020 avant la pandémie, et la reprise des négociations avec le Fonds monétaire international.