Partager la publication "Paul Kagame du Rwanda demande un « soutien mondial urgent » à la crise des volcans"
Kigali – Vendredi, le président rwandais Paul Kagame a appelé à un «soutien mondial urgent» pour gérer une crise à la frontière avec la République démocratique du Congo(RDC), alors que les civils ont fui une autre éruption redoutée du mont Nyiragongo.
Le volcan le plus actif d’Afrique a soufflé ce week-end, crachant des rivières de lave qui ont fait près de trois douzaines de vies et détruit les maisons d’environ 20 000 personnes avant que l’éruption ne s’arrête.
Mais suite aux avertissements que Nyiragongo pourrait à nouveau éclater, les autorités de la ville voisine de Goma ont émis jeudi un ordre d’évacuation « préventif », faisant fuir près de 400 000 personnes.
Des milliers de personnes ont traversé la frontière rwandaise, cherchant refuge dans des tentes de fortune.
« Nous avons un grand nombre de personnes qui franchissent la frontière. Nous essayons donc de travailler avec la partie congolaise pour faire face à la crise humanitaire qui se déroule », a déclaré Kagame dans un entretien vendredi avec l’AFP et France Inter.
« Nous avons déjà besoin d’un soutien mondial urgent pour continuer à surveiller et savoir ce qui se passe. »
On estime qu’environ 3000 personnes sont arrivées dans le camp de Rugerero à 10 kilomètres (six miles) de la frontière avec la RD Congo (Congo – Kinshasa°, où juste de l’autre côté, Nyiragongo plane au-dessus de Goma.
Des camps ont vu le jour dans d’autres districts frontaliers, avec des camions transportant des réfugiés de la frontière et des cliniques temporaires s’occupant des malades.
Kagame a déclaré que les tremblements de terre à la suite de l’éruption avaient également endommagé des maisons, des routes et d’autres infrastructures du côté de la frontière de son pays, et déplacé des Rwandais également.
« Nous prévoyons de régler ce problème », a-t-il déclaré.
« Il y a des choses que nous planifions qui sont immédiates, urgentes, il y en a d’autres auxquelles nous répondons au fur et à mesure qu’elles se produisent », a-t-il dit, mais il a ajouté qu’il y avait des limites à ce qui pourrait être fait.
L’afflux a suscité des préoccupations du HCR et du gouvernement rwandais au sujet d’une épidémie de coronavirus.
Un responsable du ministère rwandais de la gestion des urgences a déclaré à l’AFP qu’il y avait actuellement suffisamment de nourriture, d’eau et de médicaments dans les camps, mais cela pourrait changer car davantage de personnes ont fui le volcan.