Partager la publication "Le président français Emmanuel Macron demande pardon pour le rôle de la France dans le génocide au Rwanda, mais refuse de s’excuser"
Le président français, Emmanuel Macron a reconnu publiquement le rôle de la France dans le génocide des Rwandais en 1994, mais s’est arrêté avant de s’excuser.
Dans une déclaration du jeudi 27 mai, à la suite d’une visite au mémorial de Gisozi dans la capitale rwandaise Kigali, Macron a reconnu la « responsabilité écrasante » de la France dans le génocide de 1994 au Rwanda et a déclaré que seuls les survivants pouvaient donner « le cadeau du pardon ».
« La France n’a pas compris que, tout en essayant de prévenir un conflit régional, ou une guerre civile, elle se tenait en fait aux côtés d’un régime génocidaire »,
L’aveu de Macron est l’admission publique la plus forte de responsabilité d’un dirigeant français à ce jour.

« Ce faisant, il a endossé une responsabilité écrasante »,
«Sur ce chemin, seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent, peut-être, nous pardonner, nous faire le don du pardon», a conclu Macron.
Le président rwandais Kagame a salué le discours du président français Macron, affirmant qu’il s’agissait d’une « étape majeure » dans les relations entre les deux pays.
« La France et le Rwanda vont se relier beaucoup mieux, au profit de nos deux peuples », a déclaré Kagame, même si « les relations entre les deux pays ne seront jamais entièrement conventionnelles ».
Les paroles de Macron « étaient quelque chose de plus précieux qu’une excuse: c’était la vérité », a ajouté Kagame.
« Politiquement et moralement, c’était un acte de courage immense », a déclaré Kagame.
Alors que le président français a déclaré que son pays n’était « pas complice » du génocide parce que les tueurs n’étaient pas français, il a juré qu ‘ »aucun auteur présumé du génocide ne pourra échapper à la justice » car « reconnaître notre passé c’est aussi – et par-dessus tout – continuer le travail de la justice. «
Les relations entre la France et le Rwanda ont longtemps été éclipsées par l’implication de la France dans le génocide.
En 1994, environ 800 000 Tutsis, principalement de souche ethnique, ont été tués par des milices hutu soutenues par le gouvernement rwandais. La France avait été accusée de soutenir le régime hutu.