Au moins 50 personnes tuées dans des attaques contre deux villages à l’est de la RDC

mort ituri goma rdc

L’armée de la RDC a blâmé les ADF pour l’attaque, mais d’autres sources affirment que les attaques peuvent avoir été d’origine ethnique.

Au moins 50 personnes ont été tuées lors de deux attaques nocturnes dans l’est profondément troublé de la République démocratique du Congo (RDC), ont déclaré un responsable militaire et des observateurs.

Un responsable local a blâmé les Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont été liées au groupe ISIL (ISIS). Le porte-parole militaire Jules Ngongo a déclaré à l’agence de presse dpa que des combattants des ADF avaient attaqué les villages de Boga et Tchabi dans la région orientale de l’Ituri.

Les deux villages se trouvent à la frontière entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans une zone où les ADF seraient actives.

D’autres sources ont déclaré que les attaques pouvaient être d’origine ethnique.

Un leader communautaire a déclaré que les enfants et les personnes âgées figuraient parmi les victimes.

L’armée de la RDC a donné un bilan provisoire légèrement plus élevé de 53 après une réunion des forces de sécurité à Bunia, la capitale de la province de l’Ituri.

Le député local Gracien Iracan a déclaré qu’au moins 60 personnes avaient été tuées.

« Sept camions sont arrivés pour enlever les victimes – c’est une situation dramatique », a déclaré Iracan à l’agence de presse AFP. «Ils sont toujours en train de trouver des corps, donc le bilan va probablement augmenter. De nombreux blessés se cachent encore dans les buissons.

Assaut «  ciblé  »

Le député Iracan a déclaré: «Un très grand nombre d’assaillants se sont présentés, l’assaut était bien ciblé, ils ont tué deux dirigeants locaux… nous ne pouvons pas exclure qu’ils réglaient des comptes.»

Deux responsables locaux de Boga ont déclaré à l’AFP que les assaillants avaient attaqué un camp de personnes déplacées. Ils ont déclaré que 36 corps avaient été retrouvés à ce jour à Boga, un chiffre qui n’a pas encore été confirmé de manière indépendante.

Ces mêmes responsables ont également mis en garde contre la mise en cause immédiate des ADF, compte tenu des conflits ethniques dans la région.

Les soupçons selon lesquels la violence était à motivation ethnique proviennent du fait que le camp de personnes déplacées de Boga accueillait principalement des personnes déplacées du groupe Nyali – mais un site voisin abritant des personnes Banyabwisha a été épargné.

«Nous pensons que c’était le même groupe» derrière les attaques contre les deux villages, a déclaré à l’AFP le chef de la communauté Nyali à Tchabi par téléphone.