Partager la publication "Les présidents congolais et rwandais se rencontreront pour des pourparlers à Luanda"
KINSHASA, 4 juillet (Wazakin.com) – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, se rencontreront cette semaine pour des entretiens à Luanda, la capitale angolaise, ont annoncé lundi deux responsables congolais et un responsable rwandais.
La réunion devrait avoir lieu mardi ou mercredi, ont indiqué les responsables, qui n’ont pas souhaité être nommés.
Les deux pays sont à couteaux tirés sur le plan diplomatique depuis que le groupe rebelle M23 a repris les combats contre les troupes congolaises dans l’est du pays, près de la frontière rwandaise. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.
Il n’y a pas eu de détails sur ce dont ils allaient discuter, mais les voisins sont en désaccord diplomatique depuis une vague d’attaques dans l’est du Congo par le groupe rebelle M23 – que Kinshasa accuse de soutenir Kigali.
Le Rwanda nie soutenir les rebelles et a, à son tour, accusé le Congo de se battre aux côtés des insurgés – une confrontation qui a fait craindre un nouveau conflit dans la région.
La rencontre devrait avoir lieu mardi ou mercredi à Luanda, la capitale de l’Angola, selon les responsables – dont deux congolais et un rwandais – qui n’ont pas souhaité être nommés.
Plus tôt lundi, Kagame a déclaré qu’il ne voyait pas d’inconvénient à ce que le Rwanda soit exclu d’une force militaire régionale mise en place en avril pour combattre les rebelles dans l’est du Congo, supprimant ainsi une potentielle pierre d’achoppement à l’initiative.
Le Congo – Kinshasa avait accueilli favorablement le plan mais avait déclaré qu’il n’accepterait pas l’implication du Rwanda.
Fin mars, le M23 a commencé à mener son offensive la plus soutenue dans les régions frontalières orientales du Congo depuis la capture de vastes étendues de territoire en 2012-2013.
Le Rwanda accuse l’armée congolaise de tirer sur le territoire rwandais et de combattre aux côtés des FDLR – un groupe armé dirigé par des Hutus de souche qui ont fui le Rwanda après avoir participé au génocide de 1994.
Les récentes tentatives pour arrêter la violence militairement se sont avérées infructueuses et, dans certains cas, se sont retournées contre eux, selon des analystes de la sécurité et des groupes de défense des droits de l’homme.
Malgré des milliards de dollars dépensés pour l’une des plus grandes forces de maintien de la paix des Nations Unies, plus de 120 groupes rebelles continuent d’opérer dans de vastes étendues de l’est du Congo près de deux décennies après la fin officielle des guerres civiles dans ce pays d’Afrique centrale.