Une attaque rebelle fait cinq morts en RD Congo

Les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué mercredi cinq civils dans la province troublée de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué des sources locales.

Les derniers troubles ont alimenté les craintes de perturbation d’un recensement régional qui doit se tenir jeudi dans l’est du pays, en proie à des années de violence de la part d’une pléthore de groupes rebelles.

Un processus national de confirmation des électeurs sur les listes électorales a commencé dans l’ouest en décembre, les districts du centre et du sud-est ayant été ajoutés au recensement le mois dernier avant les élections présidentielles prévues en décembre 2023.

Jeudi devait voir l’inscription étendue à sept provinces de l’est et du nord-est, mais la violence en cours pourrait entraver le processus.

L’Ituri est une province instable où au moins 20 civils ont été tués lors d’attaques de milices le week-end, selon l’ONU et des sources locales.

Depuis la fin de l’année dernière, de nombreuses attaques de militants en Ituri, certaines liées à des insurrections, ont fait plusieurs dizaines de morts presque chaque semaine et déplacé des milliers de personnes.

La province voisine du Nord-Kivu a également subi des attaques répétées attribuées aux ADF, originaires d’Ouganda et que le groupe dit État islamique revendique comme sa filiale centrafricaine.

« Il y a eu une incursion (mercredi) des rebelles ADF dans la localité de Bukima. Ils ont tué cinq personnes, un homme, trois femmes et un enfant », a déclaré le représentant de la société civile Faustin Brazza, qui a ajouté que deux personnes avaient été blessées.

Compte confirmé

Babanilau Tchabi, le chef du groupe villageois de Brazza, a confirmé le décompte et a déclaré que les attaques répétées avaient vu la majeure partie des habitants de la région quitter la zone craignant pour leur sécurité.

Tchabi a déclaré qu’il espérait que les efforts conjoints des forces congolaises et ougandaises pour tenter de pacifier la région apporteraient un peu de répit et « rassureraient les civils » pour permettre au recensement de se poursuivre.

Brazza a exprimé des doutes, demandant: « Comment les gens vont-ils obtenir leurs cartes (de vote) compte tenu de cette insécurité répétée? »