La culture du gombo en RD Congo – Comment démarrer

Le gombo est un légume délicieux et nutritif utilisé dans la préparation de nombreuses soupes congolaises populaires.

Vous pouvez le déguster avec de l’eba, de l’amala, du fufu, de l’igname pilée ou de la semovita.

Le gombo regorge de nutriments, notamment de vitamines A, B, C et K. Il contient également du calcium, du fer et du zinc. Il peut réduire la glycémie et stabiliser le taux de cholestérol.

La vitamine A qu’il contient renforce le système immunitaire et améliore la vue.

Le gombo contient des fibres solubles qui contribuent à augmenter la sensation de satiété après sa consommation. Il est idéal pour les personnes qui cherchent à perdre du poids.

Il aide également les diabétiques à gérer leur glycémie grâce à son effet hypoglycémiant.

L’un des atouts majeurs de la culture du gombo est son faible investissement et sa rentabilité. De plus, le gombo s’adapte à de nombreux types de sols, ce qui facilite son démarrage. Vous pouvez même commencer la culture directement dans votre jardin.

Cependant, aussi simple que cela puisse paraître, la culture du gombo exige beaucoup d’engagement et de dévouement pour réussir. En effet, plusieurs conditions sont nécessaires avant de se lancer pour obtenir un bon rendement.

Des exigences très spécifiques en matière d’ensoleillement, de drainage, d’application d’engrais, etc., sont à respecter.

Cet article vous guidera à travers le processus de culture du gombo, qui comprend les spécifications précises nécessaires pour générer une récolte satisfaisante.

La culture du gombo en RD Congo – Comment démarrer

La préparation du terrain

La terre destinée à la culture du gombo doit être labourée en prévision de la saison de plantation. Tous les matériaux rocheux ou pierreux doivent également être retirés.

Il est également important que le terrain destiné à la culture du gombo soit bien exposé au soleil. Qu’il s’agisse d’un petit jardin ou d’une grande parcelle, il est essentiel de veiller à ce qu’aucun endroit ombragé ne gêne l’exposition du sol au soleil.

Le gombo pousse mal sur un sol gorgé d’eau ; il est donc essentiel que ce dernier soit bien drainé. Un excellent moyen de prévenir l’engorgement dû à des pluies ou des arrosages excessifs est de créer des canaux d’évacuation pour ces sources d’eau.

De plus, vous devrez évaluer la fertilité du sol avant d’ajouter du fumier.

La plantation

La saison de plantation devrait commencer pendant la saison sèche, lorsque le temps est encore chaud et ensoleillé. En général, le froid nuit à la germination ; vous pouvez cependant protéger les semis en les recouvrant de matériaux végétaux.

Avant la plantation, il est conseillé de faire tremper les graines dans l’eau pendant 1 ou 2 jours. Cela accélère la germination.

Il est également préférable de planter le gombo sur des billons. La plante a tendance à mieux se développer sur un lit surélevé que sur un sol plat.

De plus, il n’est pas nécessaire de planter le gombo seul ; il peut être cultivé en association avec d’autres cultures comme le maïs, les tomates et les haricots.

La température du sol avant la plantation doit être d’environ 15 à 20 0 C. Cette plage de température est idéale pour la germination, si la température descend plus bas, les graines peuvent pourrir et ne jamais germer.

Les graines doivent être semées à au moins 2,5 à 5 cm de distance. Après avoir semé les graines de gombo, arrosez-les une fois par semaine. Bien que ces plantes puissent bien pousser même avec peu d’eau, un arrosage régulier améliore le rendement.

Comme le gombo pousse bien sur tout type de sol, l’ajout d’engrais est réservé uniquement aux types de sols peu fertiles.

Si vous souhaitez améliorer la fertilité du sol, vous pouvez ajouter de l’engrais lors de la préparation du terrain. Cela garantira un apport nutritif adéquat.

Cependant, un excès d’engrais, surtout inorganique, peut altérer le goût du gombo. En général, il est préférable d’utiliser du fumier organique, comme des fientes de volaille ou du fumier de ferme.

L’éclaircissage est également important dès que les plants commencent à germer. L’espacement idéal entre les plants devrait être d’environ 30 cm ; cela garantit une exposition adéquate au soleil, aux nutriments et à l’humidité.

De plus, il faudra éloigner les parasites et les mauvaises herbes. Ces dernières peuvent être arrachées manuellement.

D’autre part, des pesticides peuvent être utilisés pour lutter contre les parasites. Le principal ravageur du gombo est l’altise. Les insecticides utilisés pour lutter contre ce ravageur sont la roténone et la pyréthrine.

La récolte et le stockage

Généralement, les gousses sont prêtes à être récoltées deux mois après la plantation. Cependant, la méthode de récolte dépend du produit final.

Par exemple, si vous souhaitez les consommer, commencez la récolte dès qu’elles sont encore tendres. À ce stade, les gousses mesurent environ 5 à 7,5 cm de long.

Il est déconseillé d’attendre plus longtemps, car vous risqueriez d’obtenir des gousses fibreuses et non comestibles. Idéalement, la récolte devrait être effectuée tous les deux jours ; cela favorise également la formation de nouvelles gousses.

Il faut procéder avec précaution, car les gousses sont encore tendres à ce stade et peuvent être facilement abîmées.

En revanche, si vous ne récoltez que les graines, attendez que les gousses commencent à sécher sur la tige et à se fendre avant de commencer la récolte.

Il suffit de tordre les gousses pour que les graines sortent facilement. Ensuite, vous pouvez les faire sécher à l’air libre pendant quelques jours, puis les conserver dans un récipient hermétique ou au réfrigérateur.

Les graines de gombo doivent être conservées dans de bonnes conditions et peuvent se conserver jusqu’à 4 ans, bien que certaines ne durent pas aussi longtemps.

Conclusion

La culture du gombo est très lucrative en raison de la forte demande pour ce légume dans le pays. De ce fait, le marché est facilement accessible, tant pour les gousses que pour les graines.

Cependant, comme pour toute autre activité, une chose est essentielle : une planification minutieuse est essentielle avant de se lancer dans la culture du gombo.