Les troupes somaliennes et les forces américaines ont tué cette semaine un haut commandant du groupe militant Al Shabaab avec une prime américaine de 10 millions de dollars sur la tête, a déclaré le ministre de l’Information du pays.
Les islamistes liés à Al-Qaïda mènent depuis 16 ans une insurrection contre le fragile gouvernement central et contrôlent de vastes zones rurales de la Somalie.
Maalim Ayman, chef de l’unité d’Al Shabaab Jaysh Ayman, était recherché par les États-Unis pour une attaque contre une base aérienne au Kenya en janvier 2020 qui a fait trois morts américains.
« Maalim Ayman, un haut dirigeant d’Al Shabaab, a été confirmé avoir été tué lors d’une opération conjointe de l’armée nationale somalienne avec l’aide des forces américaines le 17 décembre », a déclaré jeudi le ministre de l’Information Daud Aweis sur X.
Il a déclaré qu’Ayman était responsable de « la planification de multiples attaques terroristes meurtrières en Somalie et dans les pays voisins ».
En janvier, le Département d’État américain a déclaré qu’Ayman avait planifié l’attaque de 2020 contre l’aérodrome de Manda Bay, sur la côte nord du Kenya, offrant une récompense pouvant atteindre 10 millions de dollars pour toute information susceptible de conduire à sa capture.
Washington a travaillé en étroite collaboration avec Mogadiscio pour contrer Al Shabaab, qui a subi la pression d’une offensive du gouvernement somalien lancée l’année dernière avec le soutien des milices claniques locales ainsi que le soutien aérien des forces américaines et de l’Union africaine.
Mais après avoir réalisé des progrès significatifs dans la reconquête du territoire, l’offensive est au point mort, soulevant des questions sur la capacité du gouvernement à combattre les islamistes.
Une étude réalisée l’année dernière par le programme sur l’extrémisme de l’université George Washington a révélé que Jaysh Ayman avait été formé par Al Shabaab dans le but de pénétrer au Kenya.
L’unité, qui jouit d’une autonomie croissante, comprend des étrangers, des binationaux et des Kenyans d’origine somalienne et non somalienne, a-t-il indiqué.
Une force de l’Union africaine déployée en Somalie en 2007 avec un mandat de six mois mais reste toujours sur le terrain.