Un quatrième candidat à l’élection présidentielle congolaise de ce mois-ci s’est retiré dimanche au profit de l’ancien gouverneur de la province Moise Katumbi, renforçant ainsi l’unité de l’opposition derrière sa tentative de vaincre le président sortant Félix Tshisekedi.
Le scrutin du 20 décembre se déroulera en un seul tour, considéré comme favorable à la réélection du président Tshisekedi. Quelque 26 candidats étaient en lice avant le début officiel de la campagne le mois dernier, mais l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo et deux candidats moins connus ont depuis abandonné et soutenu Katumbi.
Delly Sesanga, avocat et député de la province du KasaÏ – Central et chef du parti Envol, a annoncé qu’il soutenait également Katumbi, riche homme d’affaires et ancien gouverneur de la province du sud du Katanga, riche en minerais.
« J’ai décidé, dans un élan d’unité national … d’allier nos forces à la candidature de Moïse Katumbi », a déclaré Sesanga aux journalistes dans la capitale Kinshasa et dans un mesage publié sur les réseaux sociaux.
Sesanga a averti que le format à un tour ne laissait à l’opposition dans ce pays d’Afrique Centrale « pas d’autre choix que d’échapper au piège de la dispersion des voix, mais de s’unir ».
Il a soutenu Tshisekedi à la présidence en 2018, mais est depuis devenu un critique acerbe, dénonçant les promesses non tenues et « l’incapacité du président sortant à redresser le pays ».
A travers sa déclaration, le candidat numéro 4 a justifié sa décision par l’intérêt de donner la chance à l’opposition de gagner les élections.
Pour lui, son ralliement et celui de son parti Envol à la candidature de Moïse Katumbi comme candidat commun de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre 2023 est la meilleure façon de barrer la route à la fraude électorale. Il a également invité tous ceux qui aspirent au changement à rejoindre cette dynamique.
Delly Sesanga devient le quatrième candidat président de la République à se ranger officiellement derrière la candidature du président du parti Ensemble pour la République, après Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo.