Les résultats provisoires des élections en RDC montrent une avance pour le président Tshisekedi

Tshisekedi

Les autorités électorales annoncent les résultats du vote par diaspora aux États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud, en Belgique et en France. Notons que les résultats de la diaspora représentent seulement 1% par rapport à la population congolaise.

La République démocratique du Congo a commencé à annoncer les résultats d’élections générales entachées d’organisations chaotiques et de problèmes de crédibilité.

Les autorités électorales ont annoncé vendredi les résultats du vote de la diaspora congolaise en Afrique du Sud, aux États-Unis, au Canada, en Belgique et en France, avant la publication des résultats complets samedi.

Les votes, qui représentent une petite proportion de l’électorat, ont donné au président Félix Tshisekedi une avance considérable sur ses rivaux de l’opposition. Les électeurs ont également voté pour choisir la prochaine génération de législateurs nationaux et régionaux et de conseillers locaux.

Les résultats provisoires interviennent après que le vote dans ce pays riche en minerais d’Afrique centrale ait été prolongé jusqu’à jeudi après que certains bureaux de vote n’aient pas été ouverts au public et que certains électeurs n’aient pas pu trouver leur nom sur les listes.

Cette prolongation imprévue a suscité une vive réaction de la part des candidats de l’opposition, dont certains ont qualifié cette décision d’inconstitutionnelle et ont appelé à de nouvelles élections.

Tshisekedi était considéré comme le favori avant les élections, au cours desquelles il a fait face à une opposition divisée comprenant le prix Nobel de la paix Denis Mukwege et le magnat des affaires et ancien gouverneur de la province Moise Katumbi.

Bien que la commission électorale ait annoncé que les bureaux de vote n’étaient pas autorisés à ouvrir au-delà de jeudi, le vote s’est poursuivi dans certains endroits, notamment dans les zones reculées, jusqu’à vendredi.

Des observateurs indépendants ont fait part de leurs inquiétudes concernant le vote, le Centre Carter, basé aux États-Unis, décrivant de « graves irrégularités » dans 21 des 109 bureaux de vote visités et notant « un manque de confiance dans le processus ».

Denis Kadima, le chef de la commission électorale du pays, a rejeté vendredi les critiques selon lesquelles le vote prolongé manquait de crédibilité.

La RDC, qui est l’un des pays les plus pauvres du monde malgré ses vastes réserves de cuivre, de cobalt et d’or, a un passé d’élections contestées qui peuvent tourner à la violence.

L’élection de Tshisekedi à la présidence en 2018 a été entachée d’accusations de fraude électorale et de fraude. Au moins 34 personnes ont été tuées et 59 autres blessées lors des manifestations contre les résultats, selon les Nations Unies.