Le Rwanda organisera des élections présidentielles et parlementaires en juillet de l’année prochaine, lorsque le président Paul Kagame cherchera à prolonger ses quelque trois décennies de contrôle du pays.
Un décret présidentiel publié au Journal officiel indique que le vote pour le président et les 53 députés à la chambre basse du Parlement aura lieu dans tout le pays le 15 juillet, et que les 27 députés restants seront élus le 16 juillet.
Kagame est président depuis 2000, mais il contrôle effectivement le pays depuis que ses forces rebelles sont entrées dans Kigali en 1994 pour mettre fin au génocide.
En septembre, il avait déclaré au magazine Jeune Afrique qu’il briguerait sa réélection, ajoutant qu’il était satisfait de la confiance que les Rwandais lui accordaient.
Il est éligible pour rester en fonction pendant encore dix ans, après qu’un amendement constitutionnel en 2015 ait modifié la limite des mandats.
Une proposition de Kagame visant à permettre la tenue simultanée des élections présidentielle et législatives a été approuvée par le cabinet en mars.
Kagame a acquis une renommée internationale pour avoir présidé à la paix et à la croissance économique depuis la fin du génocide de 1994, au cours duquel environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués.
Mais il fait face à des critiques croissantes pour ce que les groupes de défense des droits de l’homme considèrent comme la répression de l’opposition politique et le muselage des médias indépendants.
Kagame rejette ces accusations.
Les États-Unis ont critiqué en 2015 le changement constitutionnel, affirmant que Kagame devrait démissionner à la fin de son mandat et permettre à une nouvelle génération de dirigeants de se présenter.
Dans l’entretien accordé à Jeune Afrique, Kagame a déclaré qu’il n’était pas gêné par les critiques des pays occidentaux.