L’Unicef ​​condamne l’explosion d’une bombe dans un camp de réfugiés en RD Congo

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Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) est alarmé par l’explosion d’une bombe dans un camp de personnes déplacées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Il est impensable que des familles fuyant la violence aient été tuées et blessées dans un endroit censé offrir de la sécurité », a déclaré Grant Leaity, représentant de l’Unicef ​​en RDC.

« Nous appelons toutes les parties au conflit à protéger la vie des civils innocents, en particulier les enfants. Nous exhortons le gouvernement à demander des comptes aux auteurs de ces actes et à renforcer la protection des enfants et de leurs familles », a déclaré Leaity.

L’explosion s’est produite lundi soir dans le camp de déplacés de Zaina, à la périphérie de Sake, dans la province du Nord-Kivu, faisant plusieurs morts et blessés.

Les combats dans l’est de la RDC se sont intensifiés ces derniers mois, provoquant des mouvements massifs de population et des besoins humanitaires croissants.

Le nombre de nouveaux déplacés au Nord-Kivu en janvier 2024 était supérieur à celui de janvier 2023, qui constituait le pic précédent.

Selon le communiqué, il y a désormais 1,1 million de personnes déplacées dans la province. 

Des membres du personnel de l’ONU ne peuvent pas être jugés pour les décès au Congo, selon un juge italien

Un juge italien a décidé que deux employés d’une agence de l’ONU ne pouvaient pas être jugés pour la mort de l’ambassadeur italien en République démocratique du Congo (RDC), de son garde du corps et d’un chauffeur en 2021, car ils bénéficiaient de l’immunité diplomatique.

Luca Attanasio, le garde du corps Vittorio Iacovacci et leur chauffeur Mustapha Milambo ont été tués lors d’un enlèvement bâclé sur une route de l’est du Congo alors qu’ils se dirigeaient vers un projet du Programme alimentaire mondial (PAM).

Les procureurs de Rome avaient requis un procès contre Rocco Leone et Mansour Luguru Rwagaza, qui au moment de l’attaque étaient respectivement chef adjoint du PAM au Congo et officier de sécurité, les accusant de négligence dans l’organisation du voyage.

La juge Marisa Mosetti a toutefois jugé mardi qu’en tant qu’employés des Nations Unies, les deux hommes bénéficiaient de l’immunité diplomatique et ne pouvaient donc être jugés.

Les procureurs ont annoncé qu’ils feraient appel.

L’année dernière, un tribunal militaire de la RDC  a condamné six hommes à la prison à vie pour ces meurtres.

L’Est du Congo est en proie à la violence depuis des décennies, alors que des milices rivales se battent contre les troupes gouvernementales et entre elles pour le contrôle des terres et des ressources.

Les enlèvements et les attaques contre les convois humanitaires se multipliaient au moment de l’assaut contre Attanasio et son entourage.