La République démocratique du Congo (RDC) a demandé à la mission des Nations Unies (ONU) de l’aider à transporter le matériel nécessaire aux élections générales de la semaine prochaine, même si elle fait pression pour que cette mission parte, selon une lettre de l’ambassadeur, Zenon Ngay Mukongo vu par AFP jeudi.
La RDC est l’un des pays les plus vulnérables au monde, malgré ses vastes richesses minières. Les électeurs doivent se rendre aux urnes le 20 décembre.
Les groupes armés sévissent dans une grande partie de l’est du Congo, héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et 2000. L’un de ces groupes, le M23, s’est emparé de pans de territoire dans la région depuis le lancement d’une offensive fin 2021.
La mission de l’ONU dans l’ex-Zaïre, connue sous le nom de Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), est toujours présente dans trois provinces de l’est en proie à des conflits, mais doit se retirer à la demande du gouvernement. Son mandat lui permet d’apporter un soutien logistique aux élections.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur de la RDC demande, alors même que Kinshasa fait pression pour un retrait plus rapide, que la mission soit autorisée à aider à déplacer le matériel et l’équipement électoral vers des provinces autres que celles où l’équipe de l’ONU opère actuellement.
Le Conseil de sécurité discute de cette demande, a indiqué une source diplomatique, ajoutant que les États-Unis étaient réticents à l’accepter.
Le gouvernement de Kinshasa souhaite que la force de l’ONU parte après près de 20 ans de présence, arguant qu’elle n’a pas réussi à mettre fin aux combats dans l’est du pays.
Le Conseil de sécurité doit voter la semaine prochaine un plan de retrait élaboré par Kinshasa et la mission de l’ONU.
Les élections concernent le président et les législateurs aux niveaux national, provincial et local.
Il s’agit d’un défi de taille car le pays est immense – 2,3 millions de kilomètres carrés (870 000 miles carrés) et une grande partie manque d’infrastructures.
Vingt-deux personnes sont candidates à la présidentielle, dont le président sortant, Félix Tshisekedi, qui brigue un autre mandat.
La lettre de l’ambassadeur Zenon Ngay Mukongo « soulève un certain nombre de questions », a-t-il déclaré. a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
« Nous attendrons de voir quelles mesures le conseil prendra », a-t-il déclaré. il ajouta.
« Nous espérons vivement que les élections réussiront à avoir lieu », a-t-il déclaré. dit-il en outre.