Une section de jeunes en colère a attaqué samedi les locaux de l’ambassade occidentale à Kinshasa, provoquant une alerte sécuritaire pour les diplomates.
Le vandalisme a commencé après qu’ils aient manifesté devant les ambassades américaine et française, qu’ils accusaient de s’ingérer dans les affaires politiques de leur pays et de protéger des ennemis ciblant la République démocratique du Congo (RDC).
Des manifestants ont attaqué des diplomates dans la circulation à Kinshasa. Un diplomate voyageant à bord d’une voiture immatriculée en Norvège s’en est sorti indemne après que son véhicule ait été gravement endommagé.
La Monusco et les FARDC vont combattre les rebelles du M23, selon le vice-Premier ministre Bemba
La mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), communément appelée Monusco, et l’armée congolaise combattent les rebelles du M23 dans la région orientale du pays, malgré le processus de retrait déjà en cours, a déclaré le Vice-Premier ministre et ministre de Défense nationale Jean-Pierre Bemba, mardi.
Bemba a fait ces remarques à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu oriental, où les tensions se sont accrues avec des combats intensifs entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 dans la ville de Sake et ses environs. 23 km au nord-ouest de Goma.
« Je voulais rassurer notre population que la Monusco est en opération avec nous sur le terrain. Ses soldats combattent aux côtés des FARDC. Je le dis et je l’atteste et d’ailleurs, j’en profite pour féliciter ce travail remarquable qu’est cette mission. Ce que nous faisons à nos côtés », a déclaré Bemba à l’issue d’une réunion tenue au centre de commandement de Goma pour évaluer les opérations conjointes.
Pour le vice-premier ministre congolais, la clarification vise notamment à remettre les pendules à l’heure selon lesquelles, contrairement aux rumeurs qui circulaient récemment, la Monusco et le M23 étaient complices.
Lundi, de fortes tensions ont été signalées à Saké, alors que la population s’en est prise aux casques bleus de la Monusco qui voulaient soutenir les FARDC dans la lutte contre le M23.
Saké est considéré comme la dernière barrière avant Goma, tombée aux mains des rebelles fin 2012.
Bemba a également assuré que tout est fait par le gouvernement central pour combattre les rebelles du M23 et mettre fin à cette situation de guerre qui menace l’intégrité de la RDC.
La situation sécuritaire reste volatile autour de Goma, en raison des combats en cours entre les FARDC et les rebelles du M23, ces derniers ayant lancé de multiples offensives depuis la semaine dernière.
Des centaines de personnes ont fui Sake dans la nuit de lundi soir pour trouver refuge sur la route menant à Goma, ont observé des correspondants de Xinhua sur le terrain.
En novembre 2023, la Monusco et les FARDC ont lancé l’opération dite « Springbok » pour stopper toute tentative du M23 d’envahir Sake ou Goma.
Le processus de retrait de la Monusco, présente en RDC depuis 1999 et toujours déployée dans trois provinces troublées de l’Est – Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu – a été enclenchée, à la demande de Kinshasa qui juge la mission de maintien de la paix de l’ONU inefficace. contre les groupes armés, notamment le M23.
Le désengagement de la Monusco se déroule en trois phases, à commencer par un retrait complet des composantes militaires et policières de la Monusco du Sud-Kivu d’ici le 30 avril 2024, selon un communiqué publié en janvier 2024, publié conjointement par le gouvernement congolais et la Monusco.
Les deuxième et troisième phases de retrait de la mission prévoient un retrait du Nord-Kivu et de l’Ituri, avec une évaluation approfondie entre les deux, afin que la Monusco quitte définitivement la RDC plus tard, fin 2024″, peut-on lire dans le communiqué.