Tshisekedi prêt à rencontrer Kagame sur les violences à l’est de la RDC

felix tshisekedi

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a exprimé sa volonté de rencontrer son homologue rwandais Paul Kagame pour aborder l’instabilité actuelle dans l’est de la RDC.

Cette déclaration est intervenue lors de la visite de Tshisekedi en Angola, où il a rencontré le président angolais Joao Lourenço dans la capitale Luanda. Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete Antonio, a révélé cette évolution à l’issue d’une rencontre entre Lourenço et Tshisekedi.

Antonio a déclaré que Lourenço, agissant en tant que médiateur nommé par l’Union africaine (UA), avait engagé des discussions avec Tshisekedi et Kagame lors du 37e sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Éthiopie.

L’Angola a été chargé de faciliter la rencontre entre les deux dirigeants, même si les dates précises n’ont pas encore été mentionnées. Les efforts de médiation découlent de la nécessité de faire face à la récente escalade des conflits dans l’est de la RDC, impliquant notamment les rebelles du M23, et de rétablir les relations entre la RDC et le Rwanda.

La RDC a accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une accusation que Kigali nie. Le groupe rebelle, qui a refait surface fin 2021, a déclenché des conflits et des crises humanitaires et s’est emparé d’importants bastions sur le sol congolais.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré dans un communiqué publié plus tôt ce mois-ci qu’il était profondément préoccupé par les conséquences désastreuses pour les civils, notamment environ 135 000 personnes déplacées internes fuyant la ville de Sake vers la ville voisine de Goma, la capitale du Nord. Province du Kivu en RDC, où les tensions se sont accrues avec des combats intensifs entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23.

Le processus de médiation, dirigé par Lourenço, a déjà abouti à l’adoption d’une feuille de route pour la pacification de la région orientale de la RDC, également connue sous le nom de Processus de Luanda, qui vise à résoudre pacifiquement les conflits dans la région et à favoriser la coopération entre les deux pays. et le Rwanda.

Le Tchad organisera une élection présidentielle en mai-juin

L’agence électorale tchadienne a confirmé mardi les dates de l’élection présidentielle, s’engageant à organiser deux tours en mai et juin, avec des résultats provisoires attendus le 7 juillet dans le cadre d’une transition promise vers la démocratie après le régime de la junte.

Les autorités militaires qui ont pris le pouvoir en 2021 avaient initialement annoncé qu’elles organiseraient des élections dans un délai de 18 mois, mais ont ensuite prolongé la période de transition jusqu’au 10 octobre 2024.

« Il est donc impératif que les élections aient lieu avant le 10 octobre », a indiqué l’agence électorale dans un communiqué.

« Au-delà de cette date, le pays tombera dans un vide juridique. »

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 6 mai et le second le 22 juin, précise le communiqué.

L’agence a indiqué qu’elle publierait le 24 mars les listes des candidats retenus par le Conseil constitutionnel.

En décembre, les Tchadiens ont voté en faveur d’une nouvelle constitution qui, selon les critiques, pourrait aider à consolider l’emprise du chef de la junte Mahamat Idriss Déby sur le pouvoir, car elle lui permettrait de se présenter à la présidence.

Il n’a pas encore officiellement déclaré qu’il se présenterait.

Il a pris le pouvoir après que son père, le président Idriss Déby, ait été tué sur le champ de bataille lors d’un conflit avec les insurgés.

Son gouvernement militaire est l’une des nombreuses juntes actuellement au pouvoir en Afrique de l’Ouest et centrale, où il y a eu huit coups d’État depuis 2020, suscitant des inquiétudes quant à un recul démocratique dans la région.