Les autorités congolaises accusent depuis longtemps les forces de l’ONU de ne pas avoir réussi à protéger les civils contre les groupes armés dans l’est de la RDC.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté à l’unanimité en faveur de la suppression progressive des opérations de maintien de la paix connues sous le nom de MONUSCO en République démocratique du Congo.
L’organe composé de 15 membres a voté mardi le retrait des forces de maintien de la paix dans ce pays d’Afrique centrale environ un an plus tôt que prévu, malgré les inquiétudes persistantes concernant la violence.
Cette décision a été prise alors que la RDC se prépare aux élections présidentielles et législatives de mercredi, au cours desquelles la pauvreté et l’insécurité généralisée devraient être des problèmes clés pour les électeurs.
De nombreux groupes armés, dont les Forces démocratiques alliées (ADF) et le M23, sont actifs dans des provinces comme le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, dans l’est de la RDC, où les civils sont confrontés à des violences et à des déplacements.
Malgré les inquiétudes concernant la sécurité, les autorités congolaises n’ont cessé d’appeler l’ONU à réduire sa présence dans le pays, affirmant qu’elle n’a pas réussi à protéger les civils contre les groupes armés.
Le président de la RDC , Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection, a déclaré lors d’un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre qu’il avait appelé son gouvernement à accélérer le retrait des 14 000 soldats de la MONUSCO afin qu’il puisse commencer d’ici la fin de l’année.
Les forces de l’ONU opérant dans d’autres pays africains ont fait face à des critiques similaires. En juin, l’ONU a voté la fin d’une mission de maintien de la paix au Mali vieille de dix ans, suite aux appels du gouvernement militaire du pays en ce sens.
Les élections de mercredi sont considérées comme un test crucial pour la démocratie en RDC, où une seule transition pacifique du pouvoir a eu lieu en 63 ans.
Tshisekedi a remporté l’élection présidentielle de décembre 2018, qui a été entachée d’allégations d’irrégularités de vote, et les électeurs ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que le vote de mercredi pourrait se heurter à des problèmes similaires, voire à une explosion de violence.