Tshisekedi, 60 ans, est arrivé au pouvoir pour la première fois en janvier 2019 après une élection contestée que de nombreux observateurs ont déclaré qu’il avait en fait perdue.
Quelque 44 millions de personnes sur les 100 millions d’habitants que compte cet immense pays étaient inscrites pour voter le 20 décembre pour l’élection du président, ainsi que pour les législateurs nationaux et régionaux et les conseillers municipaux.
Le président congolais Félix Tshisekedi a remporté un second mandat avec une victoire écrasante, selon les résultats provisoires annoncés dimanche, lors d’un vote que les dirigeants de l’opposition ont qualifié de « imposture ».
Les résultats provisoires du scrutin présidentiel à un tour, déclarés par la commission électorale du pays, la Ceni, ont montré que Tshisekedi avait remporté 73 pour cent des voix.
Moise Katumbi – un riche homme d’affaires, propriétaire d’un club de football et ancien gouverneur de province – arrive en deuxième position avec environ 18 pour cent. La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo devrait confirmer les résultats provisoires le 10 janvier.
Tshisekedi, 60 ans, est arrivé au pouvoir pour la première fois en janvier 2019 après une élection contestée que de nombreux observateurs ont déclaré qu’il avait en fait perdue. Martin Fayulu – qui dit avoir été privé de la dernière élection présidentielle en 2018 – a également participé au scrutin de cette année, mais a finalement remporté environ cinq pour cent des voix.
Les 20 candidats restants, dont Denis Mukwege, qui a remporté le prix Nobel de la paix pour son travail auprès des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre, étaient soit en dessous, soit autour de 1 pour cent.Neuf candidats de l’opposition – Mukwege, Fayulu et Katumbi – ont signé dimanche une déclaration rejetant ce qu’ils ont qualifié de « simulacre » d’élections et ont appelé à un nouveau scrutin.Fayulu, s’adressant aux journalistes dans la capitale Kinshasa le même jour, a déclaré que les résultats « sont une mascarade. Cela ne doit pas être accepté ».
Tresor Kibangula, analyste politique à l’institut de recherche Ebuteli, qui s’est entretenu avec l’AFP avant la publication des résultats provisoires complets, a déclaré que le décompte des voix de Tshisekedi « dépasse toutes les attentes ». « Sa dynamique campagne a fonctionné », mais ses scores dans certaines régions « soulèvent des questions sur l’impact des irrégularités constatées ».
« De nombreuses irrégularités »
Quelque 44 millions de personnes sur les 100 millions d’habitants que compte cet immense pays étaient inscrites sur les listes électorales le 20 décembre pour élire le président, ainsi que pour les législateurs nationaux et régionaux et les conseillers municipaux.
Initialement prévu le 20 décembre, le vote a été officiellement prolongé d’un jour pour tenir compte des problèmes, et s’est poursuivi pendant plusieurs jours dans les zones reculées, selon les observateurs.Une mission d’observation catholique-protestante a déclaré avoir « documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’avoir affecté l’intégrité du vote ».
Une quinzaine d’ambassades ont appelé à la « retenue » dans ce pays pauvre mais riche en minerais, où les tensions post-électorales sont fréquentes.Les autorités affirment avoir pris des mesures pour prévenir les troubles, notamment dans les zones minières du sud-est, fief de Katumbi.Ils soulignent également que tout litige électoral doit être soumis à la Cour constitutionnelle.
Mais les dirigeants de l’opposition affirment qu’ils n’ont aucune confiance dans le tribunal ou dans la Céni, qui, selon eux, sont inféodés au gouvernement.